Communication Non Violente – CNV

processus de communication élaboré par Marshall B. Rosenberg (USA 70) dont l’objectif est d’aplanir les relations en prenant en compte les perceptions et les émotions des intervenants.

Tout d’abord ABANDONNER la violence sous la forme de :

  • critique (reproche, insulte, dénigrement, jugement et diagnostiques, l’évaluation) : « Tu es +… »
  • déni de responsabilité (à cause de la pression des autres, d’une force impersonnelle, de nos faiblesses, d’une autorité, d’un groupe, des lois, de pulsions, etc) : « …parce que c’est plus fort que moi » ; « … parce que tout le monde le fait »
  • d’exigence (faisant planer une menace ou un blâme impliquant une punition ou une récompense) : « si tu continues, je … »

 

Puis, privilégier une expression claire basée sur la distinction et le partage de

I – ce qui se passe en moi: 1 j’observe et qui contribue à mon bien être ; 2 je ressens en relation avec ce que j’observe ; 3 l’énergie ainsi générée à l’origine de mes sentiments.

Ceci implique de:

  1. rester factuel sans généraliser: privilégier « cela fait 3 fois de suite que je  paye » OK à « tu es radin. » Pas OK
  2. rester chez soi : privilégier « je ME sens agacé » OK à « je sens que tu … » ou « je me sens trahi » Pas OK
  3. partager et de garder la responsabilité de notre état : privilégier « Observation + Ressenti + Implication « parce que J’ai peur de ne pas être aimé »    à   « Observation + Ressenti  » ou « Observation + Energie » (Dans ce cas, je laisse l’autre seul responsable de mon trouble.)

 

II – ce que je DEMANDE pour me rendre la vie plus belle. La demande est positive et concrète et nous accueillons avec empathie les sentiments et besoins qui les empêchent: ce n’est pas une exigence.

 

Enfin ne pas oublier l’autre et observer pour comprendre ce qui se passe chez lui (ce que l’autre observe, ce que l’autre ressent, l’énergie qui génère ses sentiments et ce qu’il demande (même s’il n’utilise pas la CNV…).

  1. Ceci implique de la présence : « ne te contente pas d’agir, sois là » Bouddha
  2. Ceci implique de se focaliser sur l’autre sur ce qui se passe chez lui et sur ce qu’il demande (et non conseiller, moraliser, consoler, etc.) 

Exemple : « es-tu contrariée parce que tu as peur que les autres ne t’apprécient pas telle que tu es ?»

 

Mon émotion m’aide et me dit quelque-chose: elle EXPRIME un BESOIN. Avant de réagir lorsque l’émotion est présente, la CNV nous propose de porter en conscience ce besoin.

Tu m’aimes? => être aimé est un besoin, non un sentiment (éprouve sentiments tendres, chaleureux qui donnent envie de calins). Un sentiment change à chaque instant, il fait référence à un lieu et à un moment précis.

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La CNV propose également une éducation basée sur l’absence de punition, de récompense, de peur, de honte ou de culpabilité, mais sur la GRATITUDE (j’exprime mon besoin comblé par ce comportement).

« Le professeur n’est pas un pot de lait qui verse dans des verres pour reprendre lors des examens. Dans ce cas, on fini avec des verres sales et un pot de lait vomi »  MR

Pour être dans la requête (satisfait l’intérêt de l’autre comme du mien) et non dans l’exigence (implique punition, critique, culpabilité), je fais preuve d’empathie (la sincère compréhension des besoins satisfaits par le comportement observé chez l’autre. Je dois voir les bonnes raisons pour lesquelles les personnes font ce que je n’aime pas.)

Avant de réagir, Marshall ROSENBERG nous propose de se demander:

  • Qu’est-que je voudrais que la personne fasse différemment
  • Qu’est-ce que je voudrais que cette personne ait comme bonne raison pour faire ce que je voudrais qu’elle fasse.

 « Tu dois, il faut, … » n’est bon que pour l’armée despotique. NOUS AVONS TOUJOURS LE CHOIX

La CNV nous propose de communiquer nos besoins et de demander aux autres clairement sous forme d’ACTION CONCRETE et POSITIVE ce que l’on voudrait que l’autre fasse pour mieux combler nos besoins.

A voir, écouter et partager:

Conférence de M. ROSENBERG en Français: Eduquer sans récompense ni punition

– le Tedx de Thomas D’Ansembourg: La violence serait un manque de vocabulaire.